Nous partons pour une nouvelle région : l’Alsace, une région qui m’a séduite et dont je suis ravie de vous parler aujourd’hui! Et vous, vous connaissez?
Pour cette nouvelle série d’articles, nous découvrirons tout d’abord Colmar dans le Haut-Rhin. Une ville coup de coeur avec de nombreuses visites possibles. Suivez-moi pour cette nouvelle découverte !
La ville de Colmar
Un peu d'histoire
Colmar est la troisième ville alsacienne après Strasbourg et Mulhouse avec ses 70 000 habitants. Son nom est apparu pour la première fois en 823 dans un acte de donation de l’Empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne.
Pendant longtemps (entre 1278 et 1679), la ville de Colmar a fait partie du Saint Empire romain germanique et avait même le statut de Reichsstadt, ville impériale.
A l’issue de la guerre de Hollande, elle fut rattachée au territoire français avec le traité de Nimègue le 5 février 1679.
Plus tard, l’Alsace et donc la ville colmarienne ont été annexées lors du conflit de 1870 puis redonnées à la France à la fin de la Première Guerre mondiale. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, le 17 juin 1940 elle a de nouveau été annexée puis le 1er février 1945 libérée.
Malgré ce passé tumultueux, Colmar a conservé un important patrimoine architectural. Elle a été préservée malgré les différents conflits et les bombardements.
Colmar et le folklore alsacien
Tous les mardis soirs pendant la période estivale, vous vibrerez sur la Place de l’ancienne douane au rythme de la musique folklorique alsacienne.
Ces soirées vous permettront de découvrir les costumes traditionnels. Et oui, j’ai bien dit les costumes car il n’existe pas un seul costume !
En effet, vous serez certainement surpris d’apprendre que la fameuse coiffe noire en forme de noeud n’est pas la seule et que ce n’est pas celle qui était à la mode à Colmar lorsque les femmes en portaient. Cette coiffe imposante était portée dans le nord de l’Alsace tandis que dans le sud, il s’agissait plutôt de sortes de bonnets à brides noués sous le menton.
On peut voir sur cette carte les différentes coiffes.
A noter qu’une jeune fille ne pouvait traditionnellement pas porter une coiffe noire en forme de noeud et que seules les femmes catholiques noires la portaient. Les jeunes filles catholiques portaient quant à elles des coiffes à nœuds de couleur dont la couleur variait selon les villages.
Lors du spectacle estival de jeunes femmes portaient également des couronnes de fleurs.
Sur cette photo, on peut voir les deux costumes correspondant à l’image véhiculée dans les dessins de l’artiste Hansi.
La coiffe à ruban, le chemisier blanc, la robe noire, les chaussettes blanches pour la femme. Pour l’homme, le chapeau noir, le chemisier blanc, le pantalon noir et le veston rouge avec des boutons dorés (plus il y avait de boutons, plus la personne était riche).
Certains hommes ne portaient pas du tout cette tenue et arboraient un chapeau avec des plumes et des fleurs. Ils représentaient les conscrits, de jeunes hommes appelés au service militaire.
Tout ce petit monde était là pour présenter des danses rythmées et joyeuses qui ont ravi les spectateurs présents et moi la première !
A la découverte de Colmar
A pied, en petit train, en barque
Avant de vous lancer à la découverte de la ville de Colmar, n’hésitez pas à vous rendre en premier lieu à l’office de tourisme pour prendre connaissance des parcours de visite balisés mais aussi des lieux incontournables. Vous pourrez visiter la ville à pied bien sûr, mais aussi en petit train ou en barque. Il y en a pour tous les goûts. Ci-contre, voici le parcours réalisé par le petit train.
Pour ma part, j’ai choisi de découvrir la belle ville de Colmar à pied car j’adore prendre mon temps, lever la tête, prendre le temps d’admirer les détails architecturaux.
Le Colmar City pass
Vous avez prévu de passer plusieurs jours à Colmar alors le Colmar City pass est pour vous !
- De quoi s’agit-il? Très simple, il s’agit d’une carte qui vous permet de bénéficier de réductions lors de vos visites.
- Combien ça coûte? Pour les adultes 32€, les enfants entre 9 et 17 ans 28€ et pour les moins de 9 ans, il est gratuit.
- Est-ce que le pass vaut le coup? Sans aucun doute car si vous faisiez toutes les activités comprises dans le pass sans lui, vous en auriez pour 52,10 €, là cela ne vous coûtera que 32€.
- Combien de temps est-il valable? Il est valable 7 jours consécutifs à partir de son achat.
- Quelles sont les activités comprises? Vous pourrez visiter les musées de la ville: le Musée Bartholdi (dont je parlerai dans cet article), le Musée d’Histoire naturelle et d’ethnographie, le Musée du Jouet, le Musée Unterlinden, le Village Hansi et son musée, mais aussi l’église des Dominicains. Vous pourrez également faire une promenade en barque avec Sweet Narcisse, faire un tour en petit train. A noter qu’avec le pass, vous pouvez bénéficier d’une réduction au Musée du chocolat (Chocolate Story).
- Où puis-je l’acheter? A l’office de tourisme de Colmar mais aussi au musée Unterlinden et au village Hansi.
La petite Venise
Le quartier de Krutenau
Incontournable à Colmar: la petite Venise. Il s’agit d’un quartier historique datant du Moyen-Age: le quartier de la Krutenau.
La Petite Venise s’étend du marché couvert, longeant le quai de la Poissonnerie, jusqu’aux environs du pont sur le boulevard Saint-Pierre.
Comme son nom l’indique, la petite Venise, c’est le paradis des amoureux! La rivière Lauch avec ses ponts, ses barques à fond plat. Sur ses bords, les belles maisons à colombages, les nombreuses fleurs …
A Colmar, les fleurs embellissent la ville et contribuent à l’esthétique pittoresque et colorée de la ville. Vous ne le savez peut-être pas mais les géraniums rouges sont un emblème de la région.
Quel bonheur pour les yeux et l’appareil photo !
J’ai bien sûr moi aussi cédé à la tentation d’être immortalisée sur le célèbre pont Saint-Pierre (c’est d’ailleurs à son niveau que se fait le départ en barque).
Le marché couvert est incontournable avec ses produits du terroir.
En sortant, vous verrez de nombreux coeurs que les amoureux ont laissés en souvenir de leur passage dans la ville alsacienne.
En entrant, vous ne pourrez qu’avoir l’eau à la bouche ! De mon côté, je me suis laissée tenter par un bon petit bretzel au munster et aux lardons. La gourmande n’est jamais très loin…
Où manger?
La Petite Venise est le quartier le plus touristique de la ville de Colmar donc les restaurants ne manquent pas.
Pour vous restaurer, vous aurez l’embarras du choix mais pensez bien que vous ne serez pas seul et que si vous souhaitez manger dans un établissement réputé, il vous faudra soit réserver soit arriver de bonne heure pour être avoir une table.
De mon côté, j’ai choisi de dîner à la Brasserie des Tanneurs, conseillée depuis de nombreuses années par le Petit Futé.
Je suis arrivée de bonne heure (18h45) et ai donc immédiatement été installée.
Ce soir-là, j’ai choisi un munster au four avec des pommes de terre, de la charcuterie et de la salade ainsi qu’un moelleux au chocolat accompagné de sa crème anglaise. Un moment très agréable !
A l’origine, une zone de cultures maraîchères était située au sud de la ville sur une ancienne zone marécageuse. Elle était irriguée par la Lauch, rivière qui permettait également aux bateliers de transporter leur production de légumes sur les barques à fond plat.
La collégiale Saint-Martin
Tout proche de la Petite Venise, le quartier autour de la Collégiale Saint-Martin construite entre 1235 et 1365 et classée aux monuments historiques depuis 1840.
Entre 1791 à 1802, la collégiale fut la cathédrale constitutionnelle du Haut-Rhin.
On la remarque de loin avec ses 71m de haut et son lanternon !
L’édifice de style gothique est construit en grès. Les différences de teintes s’expliquent par la provenance de plusieurs carrières. L’extérieur est sobre en comparaison d’autres cathédrales de la même époque !
Plusieurs cadrans solaires sont visibles sur l’édifice dont cette méridienne composée d’un disque perforé soutenu par une tige en col de cygne.
L’intérieur est à découvrir également !
Les maisons à colombages
Ici encore de magnifiques maisons à colombages colorées fabriquées avec des pans de bois et du torchis.
Quel bonheur d’admirer ces maisons séculaires, de se promener dans ces belles rues ! En été, elles sont très prisées. N’hésitez pas à venir de bonne heure pour profiter de leur beauté.
Les dessins de colombages sous les fenêtres ne sont pas tous les mêmes: potelet simple ou oblique, v ouvert ou renversé et encore bien d’autres motifs comme vous pouvez le voir sur ces photos.
Et que dire de la maison Pfister et de ses peintures située rue des Marchands ? Cette maison datant de la Renaissance est un incontournable de Colmar. Edifiée en 1537 (date inscrite sur une fenêtre de la tourelle d’escalier) pour Ludwig Scherer, un riche chapelier de Besançon, les peintures représentant les empereurs germaniques, des scènes bibliques et profanes ont été réalisées quelques années plus tard par Christian Vacksterffer en 1577.
Les musées
A Colmar, vous pourrez visiter de superbes musées! Je n’ai malheureusement pas eu le temps de tous les découvrir mais ceux dans lesquels j’ai eu la chance d’aller m’ont enthousiasmée.
Le musée Batholdi
Installé au coeur de la ville de Colmar, rue des Marchands, non loin de la maison Pfister, le musée est installé dans la vaste demeure natale d’Auguste Bartholdi.
Informations pratiques
Horaires d’ouverture
Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
Tarifs
- adulte 5€ (vous pourrez bénéficier d’une réduction de 1€ sur présentation de votre ticket du petit train blanc)
- tarif réduit : 4 pour les plus de 65 ans, les groupes d’adultes (à partir de 15 personnes), les enseignants (sur présentation de la carte enseignant), les titulaires des cartes Tonus, Reflex, Cezam, GAS Ville de Colmar, les bénéficiaires des minimas sociaux, sur présentation d’un billet d’entrée validé par un musée colmarien la même journée lors d’une opération commune.
- gratuité pour les jeunes de moins de 18 ans, les étudiants de moins de 30 ans, les groupes scolaires, la presse, la carte culture, le Pass-Musées, le Colmar City-Pass, les
personnes à mobilité réduite et un accompagnant
Auguste Bartholdi
Auguste Bartholdi est né à Colmar en 1834 dans la maison située 30 rue des Marchands à Colmar. Les Bartholdi faisaient partie de la bourgeoisie intellectuelle et progressiste d’Alsace. Ils avaient une vie mondaine provinciale dans leur maison;
Suite au décès paternel, la famille a déménagé à Paris. La mère d’Auguste, Charlotte, voulait en effet offrir à ses enfants les meilleures études possibles.
La maison natale servait durant les vacances et l’artiste y a toujours été très attaché. C’est pour cette raison, que de son vivant, il a construit le projet d’un musée pour exposer ses oeuvres.
Tout le monde connaît Bartholdi pour la célèbre Statue de la Liberté appelée aussi « La Liberté éclairant le Monde ».
Une partie de l’exposition est consacrée aux étapes de sa conception, pour certains inspirée de ses idées pour le projet de phare monumental pour le canal de Suez.
On peut également découvrir des photos de sa construction dans les ateliers Gaget, Gauthier & Ciede à Paris.
C’était amusant de me sentir si petite à côté d’un tel projet ! Quand on voit la taille de l’oreille, on imagine le reste…
On y voit également des oeuvres contemporaines la représentant.
Oeuvres de Bartholdi
Mais Auguste Bartholdi, ce n’est pas que la Statue de la Liberté. En effet, il est à l’origine de nombreuses statues commandées par des grandes villes françaises comme la statue de Vercingétorix à Clermont-Ferrand ou le célèbre Lion de Belfort.
Il a aussi travaillé pour des projets américains pour des monuments commémoratifs en l’honneur de Washington et La Fayette dont nous avons parlé dans un précédent article.
J’ai aimé découvrir les différentes salles et les oeuvres magnifiques s’y trouvant.
L'espace de vie de Bartholdi
Maison de famille, Bartholdi a toujours été attaché à ces lieux. C’est ici que son intérieur parisien a été reconstitué.
Le 4 octobre 1904, le sculpteur s’éteint à Paris à l’âge de 70 ans. C’est sa veuve, Jeanne Bartholdi, qui a fait don à la ville de Colmar de la maison familiale et du mobilier de la rue des Marchands mais aussi de son fond d’atelier parisien,. On y créa ainsi un musée à la mémoire de l’artiste.
Il est émouvant de voir ces intérieurs et les photos s’y trouvant rappelant que Bartholdi a vécu dans ces lieux.
J’ai trouvé cela curieux de voir toutes ces porcelaines accrochées au plafond de la salle à manger. Heureusement qu’elles semblent bien fixées !
Une grande partie des oeuvres est installée dans les 2 étages. Elles sont accessibles seulement via des escaliers. Il n’y a pas d’ascenseur. L’accès aux personnes à mobilité réduite peut donc être difficile voire impossible.
Le musée du chocolat : Chocolate Story
C’est tout près du musée Bartholdi que nous allons désormais. La gourmande que je suis ne pouvait résister au plaisir d’aller voir Chocolate Story.
De quoi s’agit-il ? Et bien c’est simple, il s’agit d’un musée du chocolat où l’on peut bien sûr découvrir l’histoire du chocolat mais aussi déguster tout au long de la visite. Il est également possible de participer à des ateliers avec des chocolatiers où vous réaliserez vos propres chocolats.
Tout au long de votre visite, vous serez accompagné d’un audioguide qui vous donnera de nombreuses informations faciles à comprendre et très intéressantes.
Informations générales
Vous avez ci-contre les tarifs des différentes activités proposées par Chocolate Story.
La transformation du cacao
L’aventure commence avec la présentation de ce qu’est le chocolat, d’où il vient. Il s’agir de comprendre comment on passe de la cabosse avec les graines de cacao au cacao.
Il est très intéressant de comprendre les différentes étapes qui mènent à ce chocolat que j’aime tant ! Les explications sont très claires grâce à des vidéos mais aussi de grandes tablettes interactives avec des jeux accessibles aux petits comme aux grands. Ces interactivités se lancent grâce à l’audioguide qui vous accompagne tout au long de la visite et qu’il suffit de placer sur les bornes.
Le chocolat chez les Aztèques
Puis commence la grande aventure du chocolat au fil de l’histoire et c’est sans surprise qu’il commence en Amérique du sud chez les Aztèques et les Incas.
Mais n’imaginez pas un savoureux chocolat chaud avec du lait ! Les Aztèques le consommaient sous la forme d’une boisson, le xocoatl. Il s’agissait d’une boisson amère et très épicée à laquelle on prêtait des vertus aphrodisiaques. Du fait de sa rareté, elle était consommée par les personnes au pouvoir ou fortunées.
Les fèves de cacao étaient une monnaie d’échange.
En effet, la production du cacao était particulièrement difficile et les fèves de cacao avaient donc une grande valeur à l’époque. Un esclave valait ainsi 100 fèves, les faveurs d’une courtisane 50 fèves, un lapin 10 fèves et l’aumône à un pauvre à 3 ou 4 fèves.
Cette boisson découverte par les conquistadores à la cour de Moctezuma fut adoptée par les Espagnols.
Le chocolat en Europe
Puis elle fut exportée en Europe où elle devint à la mode dans les cours royales. La chocolatière et ses tasses amenaient de la distinction. Vous connaissez peut-être le célèbre tableau « La tasse de chocolat » qui met en scène des personnes de l’Ancien Régime dans leur salon.
Non loin, vous pouvez admirer de très belles chocolatières! De beaux objets ont été créés pour rendre important et très tendance ce moment de dégustation.
Un salon, dans lequel vous pouvez vous installer pour prendre la pose, a été reconstitué.
Très intéressant de découvrir comment le chocolat a pu devenir accessible à tous sous tous ses formes !
Le chocolat à l'époque moderne
Quel plaisir de pouvoir de nos jours déguster le chocolat sans modération (ou presque) …
Durant la visite, vous aurez d’ailleurs plusieurs points de dégustation. Vous pouvez en manger autant que vous voulez !
Machines, moules, anciennes boîtes, autant d’objets pour retracer l’aventure moderne du chocolat !
A la fin de la visite, vous pourrez regarder une vidéo avec des chocolatiers qui vous expliqueront les techniques pour réaliser deux chocolats contenus dans la pochette distribuée lors de l’achat des tickets.
Je vous conseille d’attendre ce moment pour les déguster car vous aurez les explications de ce qu’ils contiennent et vous sentirez davantage les différents ingrédients utilisés après avoir entendu les explications.
Chocolat et santé
Intéressant aussi la zone du musée dédiée au chocolat et à la santé.
Bien entendu le chocolat est à consommer avec modération car son apport énergétique reste important surtout lorsqu’il ne s’agit pas de chocolat noir…
Consommer seulement 2 carrés de chocolat noir par jour a semble-t-il de nombreux bienfaits.
Le cacao, grâce aux fibres dont il est composé, permettrait de stimuler le transit intestinal. Plus le chocolat a une teneur élevée en cacao, plus il contient de fibres. Surprenant d’apprendre que 100g de chocolat noir à 70% de cacao renferment environ 15g de fibres, soit plus que certains légumes comme la courgette ou le concombre.
Le chocolat est l’un des aliments les plus riches en flavonoïdes, des antioxydants. Ces derniers permettent de lutter contre le vieillissement prématuré des cellules.
Le chocolat noir améliore aussi le fonctionnement des artères et de la circulation sanguine. 2 carreaux de chocolat permettraient en effet de faire diminuer la pression artérielle et ainsi de prévenir les troubles cardiaques…Les flavonoïdes limitent en effet l’apparition du mauvais cholestérol (LDL), dilatent les vaisseaux sanguins et améliorent la coagulation.
Le cacao est également une excellente source de magnésium. Il permet ainsi de combattre la fatigue, le stress et l’anxiété grâce à la sérotine et les endorphines fabriquées par le corps. Ce n’est pas pour rien que beaucoup ont tendance à se tourner vers le chocolat lorsqu’ils n’ont pas le moral …
« Vivre d’amour et de chocolat », je ne suis pas prête d’abandonner cette devise inscrite sur mon bracelet !
Créations en chocolat
De nos jours, le chocolat est partout et des artistes se sont appropriés cette matière en la transformant en de véritables oeuvres d’art éphémères. Le chocabaret vous présente des créations qui ont demandé de nombreuses heures de travail dans l’atelier !
Après tout ce chocolat, vous avez peut-être une petite soif… Suivez-moi pour la suite !
Musée des vins d'Alsace
Nombreux sont les amateurs de vins qui viennent en Alsace pour faire la route des vins d’Alsace.
De mon côté, je ne bois pas d’alcool mais j’ai beaucoup aimé visiter le musée des vins d’Alsace. En effet, il s’agit de découvrir la tradition vigneronne mais aussi les métiers liés au vin. Vous vous dites simplement qu’il s’agit d’un musée pour les adultes mais pas du tout ! En effet, de nombreux jeux sont proposés pour les petits avec l’audioguide tout comme au musée du chocolat. Et oui car le musée des vins d’Alsace est dans le même bâtiment que Chocolate Story.
Informations pratiques
Si vous voulez, comme moi, visiter le musée du chocolat et le musée des vins d’Alsace, n’hésitez pas à acheter un « Combi ticket » qui vous permettra d’économiser 20%. En plus, il est valable 7 jours donc vous n’êtes pas obligé de visiter les deux musées le même jour.
Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h (dernières entrées à 17h). Comptez environ 90 minutes pour le visiter.
Les vins d'Alsace
Montez à bord du train et partez avec moi pour l’Alsace et ses vignes.
Si vous pensiez que le vin est né à l’époque moderne, détrompez-vous. En effet, les Egyptiens buvaient déjà du vin comme les Grecs et les Romains. Chez les Egyptiens, le vin était réservé aux classes supérieures de la société. Il était régulièrement accompagné de tranches de figues, d’aromates pour l’adoucir.
C’est bien plus tard que les vins d’Alsace virent le jour. Au début du XIIIème siècle, on dénombrait déjà une centaine de villages viticoles, puis 170 au XIVème siècle. Cette expansion se poursuivit sans interruption jusqu’au XVIème siècle, au cours duquel elle atteignit son apogée.
Terminus, tout le monde descend! Prenons notre sac et partons dans les vignobles alsaciens. Vous êtes prêt?
Vous découvrirez ainsi les spécificités du sol alsacien, les outils utilisés pour travailler dans la vigne tout au long de l’année. Vous apprendrez également que la vigne est fragile et que des maladies telles que le phylloxéra ont décimé les vignes françaises. Grâce à votre audioguide, vous pourrez également vous amuser à vendanger sur un mur tactile, c’est très drôle à faire!
Les métiers du vin
Le vigneron
Une fois la vendange réalisée, il s’agit alors de presser le raisin pour remplir les tonneaux du vigneron. Autrefois foulé aux pieds (vous avez d’ailleurs un jeu représentant cette activité), des pressoirs ont été inventés pour faciliter ce travail épuisant mais aussi récupérer un maximum de jus. Un vigneron virtuel vous accueillera dans la cave pour vous parler de son travail. Il vous expliquera que les cépages ne donnent pas le même vin et que c’est tout un art d’arriver à obtenir un bon vin.
J’ai pu ainsi comparer le vieillissement du vin à celui du whisky que j’avais découvert lors de mon séjour au Puy-en-Velay.
Bien entendu le vigneron est à l’origine du vin mais de nombreux métiers gravitent autour de sa production. Le musée présente donc ces autres métiers très importants pour sa commercialisation. Vous découvrirez ainsi:
Le tonnelier
Le verrier
Il fabrique les bouteilles et les verres.
La bouteille alsacienne est bien plus élancée que celles de vins célèbres venant d’autres régions.
Jusqu’au Moyen-Age, on buvait dans des récipients en bois, en poterie ou en métal. Les premiers verres à vin en verre fut inventés en Italie au XIIIème siècle à Murano. Leur usage se répandit dans toute l’Europe chez les plus riches. Avec l’industrialisation, son utilisation fut également possible par le peuple.
Le verre à vin alsacien, né au XIXème siècle, est facilement reconnaissable par son long et fin pied vert (même si certains modèles avec un large pied torsadé existe). De nos jours, on le trouve aussi dans d’autres coloris.
Bien avant le verre de vin alsacien traditionnel, les viticulteurs alsaciens utilisaient lors des dégustations des petits gobelets appelés « Rutscherle ». Ces verres étaient de couleur verte et assez opaques. Cela permettait de masquer les nombreuses particules en suspension dans le vin.
Une autre explication à cette couleur verte. Auparavant, les vins alsaciens n’avaient pas une grande qualité en raison de vendanges précoces sur des cépages peu qualitatifs, ils étaient souvent acides et développaient souvent une couleur verdâtre. Pour masquer cette couleur, les viticulteurs alsaciens eurent alors l’idée de créer un verre au pied vert, pour prétendre que la couleur verte du vin qu’ils vendaient était le résultat d’un effet d’optique.
Le fabricant de bouchons
De nos jours, bouteille et bouchon sont indissociables!
Le liège est utilisé pour ses propriétés d’imperméabilité aux liquides et d’élasticité mais aussi car il laisse passer de très faibles quantités d’air ce qui permet au vin de mieux évoluer en développant ses multiples arômes.
Il s’agit de plus d’un matériau durable puisqu’il n’est pas nécessaire d’abattre le chêne-liège pour en extraire son écorce. Une fois l’écorce prélevée, l’écorce va « repousser », elle pourra être de nouveau prélevée une dizaine d’années plus tard.
Pour en apprendre davantage.
Bien entendu, pour ouvrir une bouteille, il faut un tire-bouchon. Vous pourrez admirer une très belle collection!
D'autres métiers
Chaque domaine a son étiquette dessinée spécialement pour l’entreprise. Elles sont plus ou moins traditionnelles.
Certains ont une enseigne.
La dégustation
Avant de passer à la dégustation, vous découvrirez les arômes via votre odorat.
Un rappel est fait sur la route des vins d’Alsace. Vous y retrouverez les noms de villages emblématiques dans lesquels nous nous rendrons dans un prochain article.
La visite se termine avec une dégustation. Il ne s’agit pas de sortir saoul du musée. Les quantités sont délivrées à l’aide de votre audioguide. Vous aurez ainsi 3 fonds de verre vous permettant de goûter du Riesling, du Gewürtz et du Pinot.
Si vous n’aimez pas le vin comme moi, pas de problème ! Vous pouvez goûter les jus de raisin qui donneront les vins précédemment cités.
D'autres musées
Lors de mon séjour en Alsace, j’ai visité, comme vous avez vu, plusieurs musées à Colmar. Je suis loin d’avoir eu le temps de tout voir car il y a de quoi faire dans cette belle ville ! Et n’oubliez pas que vous pouvez acheter le Colmar pass city pour visiter sans vous ruiner.
Voici la liste des autres musées de la ville: il y en a pour tous les goûts et tous les âges.
- Musée du jouet
- Le village Hansi et son musée où vous découvrirez nombreuses œuvres de l’artiste Jean-Jacques Waltz, surnommé Hansi ou Oncle Hansi, : des aquarelles, des affiches, des objets, des menus… mais aussi la reconstitution d’un village alsacien
- Musée Unterlinden présente, depuis 170 ans, des oeuvres de la Préhistoire au XXème siècle
- Musée d’histoire naturelle et d’éthnographie de Colmar
Où loger?
Hôtels, chambres d’hôtes, locations, campings, les lieux où loger ne manquent pas autour de Colmar.
De mon côté, j’ai cherché un lieu central me permettant de visiter sans avoir beaucoup de route à parcourir. J’ai donc choisi de loger dans le joli village d’Eguisheim. Partant en famille avec enfants et chien, les vacances au camping sont adaptées à nos besoins.
Nous avons donc loué un mobile-home au camping des Trois Châteaux.
J’ai particulièrement apprécié de pouvoir réserver le nombre de nuits que je voulais sans avoir à arriver forcément le samedi. Nous y sommes donc restés de quoi profiter de la beauté des environs.
Ce camping situé au coeur du vignoble alsacien offre l’avantage d’être à quelques minutes à pied du coeur du village nommé « Village préféré des Français » en 2013 mais aussi tout proche d’un joli sentier menant au site des « Trois châteaux ».
Ce camping correspond à nos attentes: un camping familial, simple et calme. Il ne s’agit pas d’un lieu de vacances avec des animations, un parc aquatique.
Mireille, à l’accueil, vous donnera de très bons conseils pour votre séjour et sera à l’écoute de vous besoins.
Nous en avons terminé avec la visite de Colmar (mais pas avec l’Alsace). Comme vous avez pu le voir, vous aurez de quoi faire lorsque vous vous y rendrez. Dans les prochains articles, nous partirons visiter Eguisheim, les jolis villages de Riquewihr, Ribeauvillé et Kaysersberg. Nous irons également visiter l’écomusée d’Alsace ainsi que le musée de l’automobile. Neuf-Brisach et Vauban vous attendront pour vous surprendre.
Quel lieu vous a le plus plu? N’hésitez pas à m’en parler en commentaire et pour les questions, c’est également en commentaire que cela se passe.
6 réponses
Merci toutes ces explication, je ne connaissais notamment pas cette histoire de coiffe, pour moi toutes les Alsaciennes portaient de gros noeuds noirs … Quant aux musées, ils ont l’air très intéressants, dommage que vous n’ayez pas pu visiter les autres. Une prochaine fois peut-être !
Merci beaucoup pour ce message, si vous aimez les coiffes, vous serez ravie de découvrir le prochain article !
De très belles idées de visite pour un week-end voir plus, une préférence pour le musée du chocolat 😉.
Merci pour ce partage.
Philippe
Ah oui le musée du chocolat, c’était super !!!! J’ai adoré Colmar et l’Alsace en général et quand on est bien accompagné, c’est encore mieux !
Quelle merveilleuse région qu’est L’Alsace avec ses jolies villes fleuries. La Petite Venise de Colmar comme on l’appelle est magnifique, j’adore les cours d’eau passant au centre des villes 🏘️💦🌺, ses canaux, ses belles maisons à colombages et bois peint … Le Musée Bartholdi est très intéressant et que dire du Musée du chocolat (gourmande que je suis 🍫😂) La visite des vins d’Alsace est incontournable 😉 et permet de mettre les sens en éveil 😁🍷 (les anecdotes amènent un plus) 👍
Je te prendrai avec plaisir comme guide pour visiter nôtre belle France 🇨🇵 Bravo Florence pour tes descriptions et astuces (City pas) lorsqu’on y séjourne plusieurs jours 🙏😘
Cela faisait longtemps que je n’étais pas allée en Alsace et quel bonheur ! C’est une très belle région dans laquelle il y a tant à découvrir ! Colmar est le point de départ de bien des découvertes !!! Je suis contente de lire que tu as apprécié cet article.