Aujourd’hui direction Saint-Quentin pour visiter le Village des métiers d’antan et le musée Motobécane !

Informations générales
Localisation

Tout se passe dans les Hauts-de-France à Saint-Quentin dans le département de l’Aisne.

Venir à Saint-Quentin
En train
La ville de Saint-Quentin est facilement accessible en train. Comptez
- Depuis Paris Nord : 1h15
- Depuis Lille : 1h30
Une fois arrivé à la gare, la société de transports en commun Pastel permet de se déplacer dans la ville et de venir jusqu’au site que je vous présente aujourd’hui.
En voiture
Saint-Quentin se trouve entre Paris, Amiens, Reims et Lille. La ville est de fait facilement accessible. Je vous joins la carte avec la possibilité de calculer votre itinéraire.
Et une fois arrivé au Village des métiers d’antan et Musée Motobécane, aucun problème pour garer votre voiture puisqu’un parking vous attend.
Horaires d'ouverture
En fonction de la période de l’année, le site a des horaires d’ouverture différents.
Du 01 Mars au 01 Mai 2024
Ouvert du Mardi au Dimanche 14h-18h
Du 02 Mai au 30 Septembre 2024
Ouvert tous les jours 9h-12h et 14h-18h
Tarifs
Un billet, deux musées. En effet, vous ne paierez qu’un billet d’entrée pour visiter le Village des métiers d’antan et le musée Motobécane car ils se situent sur le même lieu et sont gérés par la même association: « Loisirs et traditions de France ».

Le village des métiers d'antan
L’origine du projet était de conserver et d’exposer de nombreux objets appartenant à différents corps de métiers qui depuis ont peu à peu disparu.
50 métiers sont ainsi mis à l’honneur à travers la reconstitution d’un ancien village installé sur 3200m² dans les anciens locaux de l’usine Motobécane.

L’association « Loisirs et Traditions de France » continue de compléter ses collections et il est possible de donner des objets datant de la période 1860-1960.
Les membres de cette association font vivre le village, ils sont heureux de partager leur amour pour les lieux.
Les métiers d'antan
A l’époque, 80% des habitants vivaient à la campagne. Le travail était au coeur de leur vie, les savoir-faire étaient transmis de génération en génération.
On utilisait le plus souvent des matériaux de qualité pour que les objets fabriqués durent dans le temps. Pas question de jeter au moindre problème, on faisait tout ce qu’on pouvait pour réparer et ne pas avoir à racheter.
Dans le village, vous pourrez admirer des échoppes qui ont été patiemment reconstituées par les bénévoles de l’association. De nombreux objets sont présents pour faire revivre ces métiers. Devant chaque magasin, un QR code est à scanner. Il vous permettra d’avoir accès à de nombreuses informations sur chaque reconstitution. (des informations orales ou écrites en fonction de ce que vous préférez)


C’est parti pour découvrir quelques uns des métiers présentés.
La quincaillerie
Les nombreux tiroirs recelaient de trésors du quotidien ! J’avoue que la curieuse que je suis aurait bien aimé les ouvrir pour voir ce qu’il y avait dedans… Pas vous?
Le matelassier
A l’époque, lorsque l’on achetait un matelas, c’était pour la vie ! Rempli de laine de mouton, il était fait pour durer…
Voici une vidéo trouvée sur Youtube qui vous montre la fabrication d’un matelas en laine.
Le typographe
Lors de ma visite au musée d’antan, j’ai eu la chance de rencontrer un personnage passionnant: le typographe.
Ce dernier a exercé ce métier toute sa vie et était ravi de nous en parler.
On a tous appris à l’école que Gutenberg a inventé l’imprimerie mais figurez-vous que les Chinois savaient déjà imprimer ! On parlait alors de xylographie car ils utilisaient des caractères en bois.
Le fait est que l’Allemand a révolutionné le monde du livre en inventant une presse certainement inspirée des pressoirs à vin et leur vis sans fin. L’utilisation de cette presse et de caractères mobiles en plomb (enfin plutôt un alliage contenant du plomb et de l’antimoine car le plomb n’était pas assez résistant) ont permis d’imprimer vite et en quantité.
Quand on pense qu’un moine copiste mettait 2 ans pour recopier une Bible et que Gutenberg en fit imprimer 180 contenant 1240 pages en 3 ans. Bien entendu le travail de mise en page était très minutieux puisqu’il fallait placer un à un les caractères, mettre des cales entre les mots et en fin de ligne. Mais une fois la matrice prête, il suffisait d’encrer et on pouvait imprimer encore et encore.
Les gestes sont restés longtemps les-mêmes.
De nos jours, plus de caractères mobiles à placer, le traitement de texte a logiquement remplacé ce savoir-faire.
La chapelier
Porter un chapeau, voilà bien quelque chose qui était à la mode dans la première moitié du XXème siècle. Que j’aime le style vestimentaire de ces années-là !
Voici la description associée à la boutique accessible via le QR code. Je vous laisse lire.

D'autres métiers
Rémouleur, malletier, bourrelier, tonnelier, horloger, réparateur de TSF, blanchisseuse, menuisier…et tant d’autres vous attendent au Musée des métiers d’antan.
Se déplacer avant
Vélos, véhicules hippomobiles tirés le plus souvent par un cheval (mais aussi parfois des boeufs, des ânes et même des chiens) sont à découvrir. Ils sont les témoins d’une époque où la voiture n’existait pas encore.
Saint-Quentin, quant à elle était une ville et comme dans de nombreuses villes, on se déplaçait en tramway. C’est d’ailleurs devant lui que commence la visite menée par l’une des bénévoles de l’association.
A l’origine, les tramways étaient tirés par des chevaux puis un moteur électrique les a remplacés.
Une manivelle permettait d’aller dans un sens et dans l’autre. Au sol, des trappes permettaient de vider du sable afin que les roues agrippent mieux le sol lorsque c’était nécessaire.
L’intérieur tout en bois accueillait les voyageurs. Un panneau leur rappelait qu’il était interdit de cracher car il était d’usage de chiquer du tabac.
Le tramway de Saint-Quentin cessa de rouler en 1955.
L'éducation
Avant la loi Ferry de 1882, nombreux étaient les enfants qui travaillaient dans les champs, dans les usines ou à la mine. Cette loi rendit l’instruction obligatoire de 6 à 13 ans. Avec les modifications des règles concernant le travail des enfants, les écoles se remplirent.
Les matières enseignées étaient clairement définies.

Ecole de filles, école de garçons. Mais les mêmes pupitres avec des plumes pour écrire. Et pour être parfaitement honnête, ce n’est pas facile d’écrire avec !
Se distraire
En musique
Le travail était au coeur de la vie des habitants laissant peu de place aux loisirs. Mais on aimait la musique et on s’est interrogé comment écouter de la musique sans avoir de musiciens présents. C’est ainsi que les premiers systèmes mécaniques ont vu le jour.
Tout le monde connaît les orgues de barbarie fonctionnant avec des cartons perforés et une manivelle. Au fur et à mesure que le carton se déplace, des broches métalliques tombent dans ces trous et provoquent l’ouverture des vannes, permettant ainsi à l’air d’entrer dans les tuyaux correspondants.

Peut-être connaissez-vous également le bastringue: un piano mécanique fonctionnant avec des clous sur un cylindre. Ce cylindre permet de diriger plusieurs instruments de musique.
Le modèle présenté, datant de 1890, permet de plus de choisir parmi 10 morceaux.
Dans cette salle réservée à la musique, on trouve également un phonographe et un gramophone.
Saviez-vous que le phonographe a été inventé par Thomas Edison?
Son procédé est mécanique : un stylet composé d’une pointe enregistreuse interchangeable fixée sur un diaphragme, grave un sillon sur un cylindre de cuivre (remplacé plus tard par de la cire) recouvert d’une feuille d’étain malléable. C’est le déplacement du cylindre devant le diaphragme fixe qui, émettant des vibrations transmises par la pointe enregistreuse, grave ainsi sur la feuille d’étain un sillon. Une fois l’enregistrement terminé, le cylindre gravé peut être lu par le stylet, la pointe faisant vibrer le diaphragme, transformant le sillon gravé en sons.
C’est très intéressant de découvrir l’histoire de l’enregistrement. De nos jours, c’est tellement facile d’écouter le morceau de musique que l’on souhaite…
Le premier juke-box est français. Il a été inventé en 1934 par Pierre Joseph Bussoz qui vendit son brevet à Rudolph Wurlitzer marchand d’instruments de musique aux States. Au moment de son invention, il s’appelait de fait bussophone.

S'amuser
Je vous parle d’un temps où les jeux électroniques n’existaient pas. On se contentait de peu et il n’était pas rare que l’on fabrique soi-même ses jouets avec du bois, de la ficelle.
Les jouets étaient rares et précieux. Lorsque l’on avait la chance d’en recevoir, il fallait en prendre soin car en cas de casse pas question de les remplacer.
Le musée Motobécane
Les origines
Tout le monde a déjà entendu parler de la marque Motobécane, cette marque renvoie certainement pour beaucoup à des souvenirs de famille… Combien d’entre nous ont eu membre de la famille qui possédait une « mobylette » de cette marque ?
Et c’est à Saint-Quentin que l’épopée de ce fabricant a connu ses plus grandes heures de gloire!
L’aventure Motobécane avait toutefois commencé à Pantin en région parisienne. Abel Bardin, Jules Benezech et Charles Benoît qui s’étaient associés pour créer une entreprise de production et de vente de motos. Leur objectif était de fabriquer des moyennes cylindrées très à la mode à cette époque-là.
Inspirée des motos américaines, la MB1 sortit des ateliers en 1923. Il s’agissait d’une 175 cm3sans boîte de vitesses. Elle connut un grand succès et de fait, de nouveaux modèles ont ensuite vu le jour.

Tout le monde a déjà utilisé le mot mobylette. Mais saviez-vous que la Mobylette était un modèle précis créé par Motobécane en 1949 ?
Le nom est depuis passé dans le langage courant pour désigner tous les cyclomoteurs ayant l’apparence de la célèbre Mobylette Motobécane et plus un modèle précis.
C’est justement en 1949 que la société quitta l’usine de Pantin, devenue trop petite. Elle s’installa à Saint-Quentin. Dès lors, 6500 ouvriers fabriquèrent des cyclomoteurs.
Des photographies installées sur le parking rappellent l’histoire de Motobécane à Saint-Quentin.
Mais dans les années 70, la voiture s’est démocratisée. La mobylette n’offrait pas le même confort et les utilisateurs s’en sont progressivement détournés.
Le coup de grâce eut lieu en 1979. En effet, à partir d’octobre, les utilisateurs de mobylettes furent obligés eux aussi de porter un casque. La liberté de rouler tête nue n’était plus, alors autant rouler en moto… Face à la chute vertigineuse des ventes, la marque Motobécane fut obligée de déposer le bilan en 1985.
Rachetée par Yamaha, les locaux vieillissants furent remplacés par une usine implantée sur un terrain de 190 000m², non loin de là à Rouvroy. Ce fut la fin de l’histoire Motobécane à Saint-Quentin. Les bâtiments furent abandonnés pendant près de 30 ans, l’ensemble devint une friche industrielle.
Mais c’était sans compter une renaissance grâce à des collectionneurs qui cherchaient un lieu pour exposer de nombreux objets anciens appartenant à différents corps de métiers, pour protéger des objets liés au patrimoine français. L’association « Loisirs et Traditions de France » s’est donc installée dans les lieux après de grands travaux de rénovation et d’aménagement. Et il était bien logique de prévoir un espace rappelant l’histoire des lieux et donc un musée Motobécane.

La collection du musée Motobécane
Dans le musée Motobécane, ce ne sont pas moins de 120 modèles qui sont exposés. Des modèles mythiques comme la « bleue », le modèle le plus vendu, vous attendent.
On y découvre l’évolution des modèles.
Certains modèles sortent de l’ordinaire et sont éloignés de la fameuse « bleue ».
Des véhicules, qui ne sont pas des motocyclettes, y sont également exposés. On peut effectivement y voir des vélos ainsi que des voitures.
Comme vous l’aurez compris, les amateurs de Motobécane seront ravis de cette superbe collection !
Et avant de partir, n’oubliez pas de prendre une petite photo souvenir sur la mobylette qui se trouve près de l’accueil.

Je n’avais jamais eu l’occasion de venir à Saint-Quentin et je compte bien revenir car j’ai vu sur le site de l’office de tourisme qu’il y a de nombreuses choses à faire !
8 réponses
Ce village avec tous ces métiers, quel bonheur ! J’avoue ne pas avoir tout lu car j’ai envie de découvrir d’autres articles mais les nombreuses photos permettent d’avoir un bel aperçu ! et très sympa la vidéo sur la fabrication des matelas !
Quant au musée motobécane, ça me rappelle de bons souvenirs
Je n’étais jamais venue à Saint-Quentin et cette visite m’a enthousiasmée !
Super ce musée !!! Les bénévoles ont l’air d’être des passionnés !
Oui sans eux le village n’aurait pas du tout le même visage !
Merci ma FLo pour ce magnifique reportage les photos les vidéos 📹 magnifique tu contribues tellement bien à ma connaissance des métiers anciens…
Merci à toi Michèle ! J’adore les métiers anciens, j’ai toujours aimé apprendre du passé. Ces métiers me font toujours penser à la jeunesse de ma grand-mère que j’aimais tant écouter me raconter ses souvenirs !
Merci pour cette belle balade. ton article est facile à lire. Bon, chacun peut piocher ses thèmes préférés. Apparemment l’école et Motobecane t-ont bien plu. Moi j’ai bien connu les typos mais le reste m’intéresserait bien. Surtout Motobécane. j’aurais bien aimé venir… À te lire. Pascal Durieux
Première fois pour moi à Saint-Quentin et j’ai cru comprendre qu’il y avait pas mal de choses à découvrir donc je vais voir pour planifier ça. J’ai beaucoup aimé cet après-midi rétro !
A bientôt,j’espère…